Le mois de février est déjà bien entamé et je constate que contrairement aux précédentes années, je n’ai pas entendu parler une seule fois de résolutions du nouvel an.
Peut-être est-ce un contrecoup de l’actualité maussade de ces dernières semaines, ou la conséquence d’une résignation de certains ayant tenté plusieurs années durant de mettre en place de nouvelles routines toutes avortées au bout de quelques mois. Quelle qu’en soit la cause, il ne faut pas se laisser aller à la perte de confiance. Si une petite voix vous demande avec insistance d’apporter un changement dans votre vie, prêtez-lui attention. C’est selon moi le début du processus à mettre en place. Ne regardez plus les échecs passés de manière négative ; Observez-les sous un autre œil afin d’en tirer la force nécessaire pour arriver au bout de votre nouvelle tentative et ne vous focalisez pas uniquement sur le résultat final, mais bien sur la démarche à mettre en place pour y arriver.
DECIDER DE CHANGER est une étape primordiale. Cela signifie que vous êtes prêt, dès cet instant, à sortir de votre zone de confort ; prêt à vous faire confiance et à investir sur vous-même, sur vos capacités à aller de l’avant. Pourquoi cette décision est importante ? Car pour limiter les expériences « non désirées », de nombreuses personnes ont pris l’habitude de « contrôler » leur vie en s’installant dans une routine sécuritaire. Dans cette optique il devient alors plus difficile de quitter cette situation connue pour aller vers une nouvelle sur laquelle ils n’ont plus aucune prise… A contrario, le changement demande, lui, de lâcher, lâcher le connu, l’ancien pour ouvrir les bras à de nouvelles expériences. Etes-vous prêt à faire confiance à la vie ainsi qu’à votre aptitude à la vivre quel que soit ce qu’elle vous amène ?
CHOISIR LE CHANGEMENT que vous désirez opérer est une autre étape importante. Ce choix doit être la résultante d’une période, plus ou moins longue, d’identification de vos besoins, et je pense que mieux vous saurez ce que vous voulez réellement changer, meilleures seront les conditions d’atteinte de votre cible. Pour vous donner un exemple basic, vous décidez de vous inscrire à une salle de sport afin de changer votre image physique que vous ne supportez plus ? Après plusieurs mois de privations et d’efforts physiques, votre corps change mais votre regard envers-vous-même reste le même et vous souffrez-toujours d’un mal-être intérieur. La cible est-elle atteinte ? Peut-être pas, car la vraie cause de votre malaise ne se situe probablement pas à l’extérieur. Elle semble plutôt issue d’un problème plus personnel, peut-être la confiance, la peur du jugement des autres, …. Dans ce cas, changer votre image physique était-il le bon choix ?
La notion de choix induit une seconde idée. Sortir d’un processus de victimisation et redevenir acteur de sa vie. Dit autrement, vous vous donnez la possibilité de reprendre les rênes de votre vie et d’avoir une réelle maîtrise et vous cessez de vous faire croire que vous contrôlez les choses à l’intérieur de votre zone de confort. Mettez-vous à l’écoute de vos vrais ressentis. Permettez à vos émotions de s’exprimer. Que vous-disent-elles ?
Le choix est enfin fait ? Parfait. L’EXPRIMER PAR ECRIT vous permet d’en valider la clarté, pour vous-même et d’allier vos pensées à votre « parole ». Par ailleurs, utilisez des adverbes temporels afin de donner un point de départ à votre objectif. Enfin, écrivez-le en une phrase affirmative et au présent afin de vous positionner dans une dynamique positive et d’éliminer l’incertitude quant à votre potentiel de réussite. Par exemple, si votre objectif est de vous améliorer dans une langue étrangère afin de travailler à l’international, dire : « Dès aujourd’hui, j’améliore mon anglais » a un impact plus positif que « Je vais essayer d’améliorer mon anglais ». La motivation générée par la 1ere phrase sera beaucoup plus forte que si vous vous répétez constamment la seconde.
Une clé supplémentaire à utiliser lorsque vous fixez votre objectif est de le BORNER DANS LE TEMPS. Il va de soi que vous devez vous fixer des échéances réalistes pour ne pas saboter votre travail. Pour reprendre l’exemple de la langue étrangère, il ne parait pas juste de vous fixer de l’atteindre en 3 mois si votre niveau d’anglais est rudimentaire. Par ailleurs, cultivez la souplesse avec cette borne qui n’est là que pour vous challenger en douceur tout au long du parcours. De plus, si vous vous êtes fixé de parler couramment l’anglais en 1 an et qu’à l’approche de ce délai vous maîtriser le vocabulaire professionnel sans pour autant vous sentir encore à l’aise dans le langage, sachez reconnaitre cela comme une victoire. Appuyez-vous dessus pour définir l’écart entre l’objectif final et où vous en êtes et poursuivez vos efforts. Agir de façon positive ne peut être que bénéfique et renforcera votre confiance en vous et vos capacités de réussite.
L’échéance vous servira également à élaborer un rétroplanning et à DECLINER votre objectif PAR ETAPES. Identifiez les actions à exécuter ainsi que leur timing. Vous pourrez ainsi vous challenger régulièrement et mesurer factuellement votre avancement. Vous éviterez alors la procrastination et garderez un niveau de motivation toujours élevé.
Enfin, entourez-vous de personnes de confiance, qui croient en vous et en votre objectif. Lorsque vous opérez un changement, quel qu’il soit, évitez de vous isoler. Vous aurez parfois besoin d’un regard extérieur, d’un soutien… si vous ne le trouvez pas auprès d’un proche, sachez qu’il y aura toujours des personnes ayant opérer des changements similaires aux vôtres, ou des professionnels capables de vous apporter une oreille attentive et de l’aide.
Ketty E. Life coach